Le chamanisme
- Le 13/10/2023
Ma première rencontre avec le chamanisme fut lors d'une méditation accompagnée au son du tambour et de la guimbarde. Lors de la séance, les yeux fermés, allongée sur le sol, j'ai "vu" tout un tas de choses, des animaux, des profondeurs de la Terre, des plantes, etc mais sans trop savoir ce que cela voulait dire. Puis j'ai cherché, j'ai lu, j'ai fait de nouvelles expériences, j'ai vu des vidéos. Voici ce que j'ai découvert ...
Un film m'a particulièrement touché, celui de Corinne Sombrun, Un monde plus grand. Suite au décès de son mari, elle part en Mongolie en 2001, en tant qu'Ethnomusicologue afin de réaliser un reportage pour la BBC. Lors d'une cérémonie traditionnelle, son corps se met à trembler, la transe s'empare d'elle, "l'étincelle chamanique" née. S'ensuit une formation durant huit années auprès de la chamane qui l'a révélée. Elle décide de dévoiler la transe au monde scientifique. A travers un chemin semé d'embûches, elle parvient à rencontrer le Dr Pierre Etevenon, directeur de recherches honoraire à l’Inserm, qui accepte de collaborer avec elle. Elle développe la transe auto-induite, la transe-cognitive. "Des perceptions, des sensations mettent un éclairage sur des choses jamais explorées en nous. Les relations au vivant changent, le vivant nous apprend", précise Corine Sombrun. La transe chamanique devient thérapeutique.
Le chamanisme est présent sur tous les continents, s'adaptant aux différentes cultures pour donner naissance à des formes multiples. Il consiste à se plonger dans un état méditatif, dit de conscience modifiée, afin de se connecter profondément à ce qui nous entoure ou à des concepts, des intuitions, des savoirs cachés dans notre inconscient, etc.
Je découvre également l'envers du décor, le business autour de cette pratique, les dérives, les "chamanes" qui se revendiquent, mais qui ne le sont pas. Les vrais ne s'affichent pas, ils le sentent au fond d'eux mais n'en font pas la pub. Les librairies grouillent de lectures sur le chamanisme. Le terme est galvaudé, banalisé. Le tourisme du chamanisme et des psychotropes (l'ayahuasca par exemple) peuvent faire des dégâts s'ils ne sont pas utilisés à bon escient.
Alors avec précaution, j'avance dans ce monde-là. Et je découvre par le biais du tambour notamment, des trésors cachés au fond de moi, j'apprends le lâcher-prise, mon corps s'exprime, je le laisse faire, je suis accompagnée. Je rencontre mon animal totem, ma guide. Finalement, pas besoin d'artifices et de rituels compliqués, ni de théâtralisme. Pour moi, cela reste une démarche intérieure, pour mieux se connaître, se guérir.
Aujourd'hui, je vois le chamanisme comme tout simplement, se reconnecter à sa nature, à la Nature, à la Terre-Mère. C'est aussi faire appel à nos guides, vivants et invisibles, pour nous sentir plus forts, nous accompagner sur notre chemin. Toutes ces expériences m'ont permis d'ouvrir ma conscience, de croire en d'autres choses, plus grandes, plus spirituelles. Cela me permet d'être de plus en plus à l'écoute de mes intuitions, d'avoir confiance en la vie.
Méditez, partez en forêt vous relier. Faites des plantes, des animaux, des éléments et esprits de la nature vos alliés. Libérez la femme ou l'homme sauvage qui est en vous. Restez ouverts, à l'écoute, demandez. Et s'il est bénéfique pour vous de rencontrer le chamanisme, il viendra tout naturellement à vous... avec de bonnes intentions...